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Carnet de voyage de septembre à décembre 2017, destination l'IRAN.

11 Au fil des routes iraniennes...

En guise de conclusion sur ce voyage, déroulons le fil rouge de la route qui nous a guidés durant ces 6 semaines en Iran. Ainsi observations, impressions, rencontres, informations pratiques peuvent résumer notre perception (toute personnelle) de cet attachant pays.

 

L'hospitalité de la population

Les premiers mots que l'on nous adresse dans la rue sont « Welcome in Iran », suivi de « where do you come from? » et parfois de « Do you need any help ? »

Lorsque l'on recherche un lieu en ville (station de gazoil, banque, bureau de change,....) très souvent quelqu'un se propose de nous guider avec sa moto ou sa voiture. Nous les appelions nos poissons pilotes.

En toutes circonstances, on nous offre des fruits, pâtisseries, du thé, voire à partager le pique nique ou le repas familial.

Dans la province du Kurdistan, lors d'un bivouac en pleine nature, de nuit, un homme vient nous proposer de passer la nuit chez ses parents. Au sud de Shiraz, lors d'un bivouac dans les mêmes conditions, 2 jeunes nous abordent pour discuter, et rendez vous est pris le lendemain pour visiter les jardins dont ils s'occupent. Nous sommes toujours en contact sur Whatsapp.

On ne compte plus les sollicitations pour des selfies avec nous, et si possible le Defender en arrière plan, suivi de demandes pour poster sur Facebook ou Instagram.

Sur la route, beaucoup de gestes de sympathie de la part des conducteurs qui saluent le Defender du pouce levé,

11  Au fil des routes iraniennes...
11  Au fil des routes iraniennes...
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11  Au fil des routes iraniennes...

L'insécurité routière

Comme le souligne la plupart des guides, c'est sur la route que l'on risque le plus en Iran.

Après la Turquie, la qualité des routes nous semble bien mauvaise: asphalte irrégulier, pas de lignes blanches, accotements dangereux, nombreux ralentisseurs casse-cou.

Le code de la route n'a rien à voir avec celui qu'on nous enseigne, aussi on peut être surpris de voir des voitures rouler à contresens, d'autres se rabattre après doublement en rasant la voiture dépassée, ou bien doubler par la droite, rouler de front en 3ième file, déboîter sans tenir compte de ce qui vient derrière, et négliger systématiquement les limitations de vitesse.

La première expérience en ville est cauchemardesque : que l'on soit dans son propre véhicule, en taxi ou simple piéton. Des voitures partout, qui avancent quelque soit la priorité, le principe étant de s'imposer. Ça se frôle, ça s'évite in extremis et pourtant, pas de tôle froissée, pas d'énervement, très peu de klaxon. Le système fonctionne. On arrive même à s'y faire, mais l'angoisse persiste quand, piéton, on doit traverser une artère encombrée.

Contrôles de police

Systématiques à l'entrée et à la sortie des villes, ils se repèrent facilement quand on se voit canalisé vers une seule voie, et ralenti par des « gendarmes couchés ». Les « gendarmes debouts », arme au poing, sont très bienveillants et nous laisse passer en souriant dès qu'ils nous identifient comme touristes.

 

Le culte des martyrs

Après la révolution de 1979, l'Irakien Saddam Hussein s'est inquiété de la montée en puissance de l'Iran à grande majorité chiite. L'Irak ne reconnaissant pas sa propre majorité chiite. Il a donc provoqué l'Iran, déclenchant une guerre qui a duré 8 ans. Ce fut une vraie boucherie, les soldats se battant parfois au corps à corps.

L'Iran, dans son culte du martyr, magnifie le million d'iraniens tués pendant cette guerre. De la plus petite à la plus grande commune, les avenues entières sont balisées par des mats érigeant le portrait des martyrs. De jeunes hommes (souvent très jeunes), exceptionnellement 1 femme ou 2. Leurs visages s'affichent obligatoirement sous le regard sévère de Khomeyni et celui, un brin plus malicieux de Khamenei, les 2 guides suprêmes successifs, à l'image omniprésente.

 

11  Au fil des routes iraniennes...
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11  Au fil des routes iraniennes...
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Les samovars

Signe du formidable accueil fait aux voyageurs, les commerces des bords de routes proposent gratuitement leur samovar. Ces grands réservoirs en tôle ou en inox, tout fumants, sont chauffés au gaz, et offrent leur eau bouillante pour remplir son thermos ou se servir un verre de thé.

Restaurants et tchaïkanas

Pas toujours faciles à dénicher en ville, les restaurants se repèrent plus facilement le long des routes, grâce à leurs larges banquettes recouvertes de tapis et de coussins-dossiers . Le repas est servi sur un carré de fin plastique, qui part à la poubelle ensuite avec les résidus, et l'on mange assis en tailleur ou comme on peut.

Pour 3 euros, on peut déjeuner d'une plantureuse assiette de riz et d'un copieux kebab d'agneau, de bœuf haché ou de poulet. Le grain du riz est fin et légèrement courbé, certains sont safranés et d'une belle couleur jaune d'or. Parfois l’assiette est décorée de baies d'épine-vinette séchées, qui pointillent de rouge, le monticule blanc et jaune. Cela rajoute une pointe d'acidulé à la douce saveur du riz.

En guise de crudités, servies aux petit-déjeuner et repas : tomates, concombres, oignons, parfois parsemés d'olives. S'il n'y a plus d'empire Perse, Byzantin ou Ottoman, il demeure à coup sûr un empire « Tomates - Concombres », car cette salade universelle est servie de Grèce en Iran, en passant par la Turquie, et sans doute au-delà.

La soupe peut constituer un repas complet, car elle goûteuse et onctueuse.

Peu de variété dans l'offre gastronomique, si ce n'est quelques extras servis dans des restaurants plus gastronomiques, à base d'aubergines notamment. Mais nous n'avons pas tout testé.

Grand absent des tables iraniennes, le vin, disparu avec l'interdiction absolue de consommer de l'alcool depuis 1979. Et c'est dommage quand on sait que la région de Shiraz est le berceau du cépage éponyme.

Le dough ou le coca ne remplacent pas ce breuvage qui était largement consommé il y a quelques décennies.

11  Au fil des routes iraniennes...
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11  Au fil des routes iraniennes...
11  Au fil des routes iraniennes...
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Le voyage a pris fin ce dimanche 26 novembre, après 2 mois et demi et 18 500 km.

Nous publierons très prochainement sur le réseau FLICKR, les meilleures photos.

La page "Infos_pratiques_Iran" avec des points GPS (hôtels, bivouacs, restaurants, sites remarquables,...) sera mise à jour.

Traversée en bateau de Igoumenista en Grèce  à Venise

Traversée en bateau de Igoumenista en Grèce à Venise

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P
Vous etes inspirants! Merci de cette générosité. et bon retour neigeux.. a bientot Pascale
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