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Carnet de voyage de septembre à décembre 2017, destination l'IRAN.

05 Foulards, hijab, tchadors et autres... « couvertures »

Il n'y a pas photo, le tchador noir est la tenue de rue la plus répandue en Iran. Fantômes, Belphégor, corbeaux, cônes noirs traduisent une triste uniformité. Mais comment fait-on pour se reconnaître ? Toutes les générations sont concernées, exceptées les petites filles ( et encore, certaines l’arborent fièrement). Et ce depuis la révolution islamique de 1979 qui l'a imposé à toutes les femmes.

Littéralement, tchador veut dire « «tente » et c'est bien de cela qu'il s'agit. Un grand carré de tissu noir posé sur la tête et qui flotte autour du corps. Les femmes l'agrippent de leurs mains pour qu'il ne glisse pas, ou le serrent entre les dents.

La tenue habituelle est donc : tchador sur manteau long noir sur pantalon noir, chaussettes et chaussures noires. Eté comme hiver.

Certaines jeunes filles dans les villes s'affranchissent à leur façon de cette obligation. Reste le manteau ou la tunique longue, foncée en général, et le pantalon. Le foulard lui, est posé en arrière et repose sur la queue de cheval portée haut.

Il y a des variantes pour le foulard, avec bordure claire, pour éclairer le visage, ou pour éviter qu'il ne glisse il peut prendre la forme d'une capuche.

En tout cas, les bazars regorgent d'échoppes de tchadors et de foulards islamiques.

Pour les touristes, le hijab (habits amples) est exigé : pantalon, tunique descendant à mi-cuisses et foulard sur la tête.

Un peu de justice, pas de shorts ni de bermudas pour les hommes.

05  Foulards, hijab, tchadors et autres... « couvertures »
05  Foulards, hijab, tchadors et autres... « couvertures »
05  Foulards, hijab, tchadors et autres... « couvertures »
05  Foulards, hijab, tchadors et autres... « couvertures »
05  Foulards, hijab, tchadors et autres... « couvertures »

Impressions personnelles sur le port du foulard obligatoire

A l'usage, mon appréhension à porter ce bout de tissu en permanence sur la tête.se confirme. A l'évaluation de la chose, la balance penche lourdement du côté des désagréments.

Tout d'abord, il a tendance à glisser, et il faut en permanence le réajuster.

Et puis, il faut en gérer les pans qui s'emberlificotent systématiquement dans la bandoulière du sac à main. En mangeant, surtout ne pas les confondre avec la serviette de table. En sortant de table, bien secouer le pan qui passe sous le cou en particulier, car des grains de riz (le léger riz safrané d'Iran) s'y déposent aisément en s'égrainant des petites fourchettes qui servent de couverts. Sans parler de l'extrême vigilance à leur porter, dans les toilettes à la turque, notamment. (je ne fais pas de dessin...)

De plus il a le toupet de mettre en évidence tous les défauts du visage... (serait-ce pour cela que tant de jeunes iraniennes se font refaire le nez ?)

Le foulard, ça tient chaud. Et c'est obligatoire. Cette seule idée est insupportable. (Vu sur un site archéologique, une guide touristique tancer durement une touriste iranienne habitant en Europe et qui le portait sur les épaules. Selon lui, si un religieux la croiserait, il la prendrait en photo et cela amènerait, à terme, à la fermeture des sites ! Sic.)

Quand, en privé, on peut s'en débarrasser, alors là, c'est le désastre !

Au mieux, la coiffure résiduelle relève plus d'une crèpe lamentablement affalée sur l'occiput et hérissée d'épis improbables, que d'un joli brushing..

Au pire, elle a tout de la queue de l'écureuil mort qui orne la tête de Trump.

(A propos de Trump, il est jouissif de voir le plaisir qu'ont les média iraniens à le dépeindre de manière fort ridicule : caricatures dans les journaux, reportages en boucles à la télé le montrant dans des attitudes détestables)

Avantage du foulard : protège du soleil et du vent de sable.

Fin de l'évaluation.

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